170-245 d.C.
FILOSTRATO, Eikones, I, 29
Testo tratto da: Frontisi-Ducroix F., Andromède et la naissance du corail, in Mythes grecs au figuré de l’antiquité au baroque, a cura di Georgoudi S., Vernant J.P., Gallimard, Parigi 1999, pp. 135-166
Le combat est fini. Le mostre gît sur la rivage, inondé de flots de sang qui rougissent la mer. Eros délivre Andromède de ses liens (...). La jeune fille, charmante pour une Ethiopienne, à cause de la blancheur de son teint, est charmante aussi par sa beauté (...). Les circonstances la rendent plus belle encore. Elle semble ne pas croire ce qui lui arrive, et sa joie est mêlée de stupeur; elle regarde Persée et déjà lui adresse un sourire. Le héros est allongé, non loin de la jeune fille, sur l’herbe tendre et parfumée; sa sueur goutte sur le sol; il tient à l’écart l’épouvantail de la Gorgone, de peur que ne soient changés en pierre ceux qui s’exposeraient à sa vue. Des bergers viennet lui offrir du lait et du vin (...). Persée les recoit avec plaisir; appuyé sur un coude, il soulève sa poitrine haletante; il regarde la jeune fille...